UNE INITIATIVE POUR LA FERMETURE DES "CENTRES DE RéTENTION"
Samedi 19 janvier, à ROUEN, le Réseau Education Sans Frontière (RESF) et le CDLF (Comité de Défense des Libertés Fondamenatles) organisent « 4 heures contre les centres de rétention ».
Avec rassemblement à 15 heures devant le Palais de Justice, puis un rendez-vous salle Sainte-Croix-des-Pelletiers (dans la rue du même nom, près de la place du Vieux Marché) avec :
débats, films et animations, de 15H30 à 19 heures.
(Communiqué de RESF et du CDLF)
Sous ces termes anodins se dissimulent de fait des prisons pour étrangers.
Alors que ces centres n’étaient que 7 ou 8 dans les années 80, ils sont aujourd’hui plus de 27 répartis sur tout le territoire.
Dans ces centres, des hommes et des femmes avec des enfants - certains en bas âge - et même des nourrissons, sont retenus contre leur gré dans des conditions de promiscuité inacceptables, sans aucun respect pour leur dignité ni pour leurs droits.
C’est là que, dans des conditions dénoncées régulièrement par le Comité Européen pour la Prévention de la Torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), les étrangers interpellés par la police et leur famille sont entassés et attendent, dans l’angoisse du lendemain, qu’on décide de leur sort.
Pour nombre d’entre eux, la décision finale est hélas simple et terrible : c’est l’expulsion ! Ce qui préside, en effet, aux décisions n’est pas l’examen humain des cas mais la volonté de faire du « chiffre » en matièred’expulsions d’étrangers sans papiers. Il faut atteindre l’objectif fixé par le gouvernement et particulièrement par Sarkozy : 25 000 expulsions pour 2007 ! C’est ainsi que, au cours des dix premiers mois de l'année, 18 600 sans-papiers ont été expulsés après être passés par ces centres !
Résultat de cette logique : la nette aggravation des conditions d’interpellation et l’enfermement de personnes particulièrement vulnérables, dont des nourrissons, montre que certains responsables administratifs ou policiers mettent sciemment en danger l’intégrité physique d’hommes, de femmes, d’enfants.
Pour faire face à l’augmentation du nombre de dossiers, le délai de rétention avait déjà triplé, passant à 32 jours en 2003 ! Une directive européenne envisage d’augmenter encore cette durée d’internement jusqu’à 18 mois ! Une interdiction du territoire européen - pour 5 ans au maximum - pourrait compléter toutes les mesures d’éloignement. On s’achemine ainsi, peu à peu, vers une véritable politique européenne de détention des migrants.
Nous refusons de voir fleurir en Europe cette nouvelle forme de camp d’internement !
Nous exigeons la fermeture de tous les centres de rétention et la régularisation de tous les exilés sans-papiers qui souhaitent vivre parmi nous !
PROGRAMME DES "4 HEURES" :
- 14 h 00 : Accueil des RESF (Oise, Le Havre et Orléans), du CEFED et du
collectif Wei et Ming d’Evreux, devant le centre de rétention de Oissel,
par une délégation du RESF Rouen
- 15 h 00 : Rassemblement devant le Palais de Justice de Rouen
- 15 h 30 : Rendez-vous salle Ste Croix des Pelletiers
- Présentation générale des 4 heures
- Témoignages des visiteurs du Centre de rétention d’Oissel (militants et
élus)
- Parole à la salle
- Films : MESNIL-AMELOT et 32 JOURS EN CENTRE DE RÉTENTION
- Parole à la salle
- Intervention d’une avocate spécialiste du droit des étrangers et d’un
magistrat membre du Syndicat de la Magistrature
- Parole à la salle
- Chansons par la Chorale'ternative
- Buvette
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